Pages

jeudi 1 décembre 2011

Une époque où l'on honore les tortionnaires et terroristes

Il n'est pas coutume qu enou sreprenions des articles du Web.
Cette exception par ce  que les médias tradotionnels sont solencieux sur le sujet.

Premier article : source le petit blanquiste: lien ci dessous

http://lepetitblanquiste.hautetfort.com/archive/2010/06/18/art-175.html

Un tortionnaire aux Invalides

Le général Bigeard, décédé l'année dernière, avait souhaité que ses cendres soient dispersées au-dessus de la cuvette de Dien Biên Phù, là où le corps expéditionnaire français a été définitivement vaincu par les combattants vietnamiens.
Les autorités vietnamiennes ont refusé ce cérémonial douteux.
Le ministère de la Défense vient donc d'annoncer que les cendres de l'illustre militaire seraient transférées à l'Hôtel des Invalides, à Paris.
Après le décès du général Bigeard, Nicolas Sarkozy, avait tenu à exprimer sa « profonde tristesse » et avait salué un « très grand soldat » qui incarnait « pour les Français la figure héroïque du combattant ».
Beaucoup d'autres l'avaient suivi, jusqu'à Jean-Pierre Masseret, président socialiste du Conseil régional de Lorraine qui avait exprimé son « émotion » et sa « tristesse ».
C'est ainsi que toute la France bien-pensante, plus ou moins nostalgique de l'Empire colonial, s'était retrouvée unie dans cet ultime hommage.
LES GESTAPISTES FRANCAIS
Le 13 janvier 1955, sous le titre Votre Gestapo d'Algérie, Claude Bourdet [1], dénonce la torture pratiquée par la police et l'armée en Algérie.
Il écrit dans l'hebdomadaire France Observateur :
« Le supplice de la baignoire, le gonflage à l’eau par l’anus, le courant électrique sur les muqueuses, les aisselles ou la colonne vertébrale, sont les procédés préférés, car bien appliqués ils ne laissent pas de traces visibles.
Le supplice de la faim est également constant.
Mais l’empalement sur une bouteille ou un bâton, les coups de poing, de pied, de nerf de bœuf ne sont pas non plus épargnés.
Tout ceci explique que les tortionnaires ne remettent les prisonniers au juge que cinq à dix jours après leur arrestation...
Une fois que les Gestapistes ont dicté et fait signer à leurs victimes à demi-mortes "l’aveu" qu’il leur plaît d’attribuer, le reste du séjour à la police sert à remettre le prisonnier en état, au besoin à le soigner (mais oui !) afin qu’il soit présentable lorsqu’on le mène au juge ».
A la fin de la guerre d'Algérie, De Gaule s'empresse de proclamer l'amnistie et empêche que ces crimes puissent être largement connus.
Henri Alleg, journaliste à Alger Républicain, lui-même torturé [2], remarque :
« Les délits et crimes liés à la guerre d’Algérie ont été amnistiés [...]
Aucun autre événement de l’histoire de France n’a bénéficié d’une mesure aussi rapide et systématique. [...]
Un tortionnaire aurait la possibilité de faire condamner en diffamation sa victime si elle l’accusait ! Car l’amnistie est assortie d’une obligation d’amnésie ».[3]
BIGEARD LE TORTIONNAIRE
Il faut attendre juin 2000 et la publication par Le Monde du témoignage de Louisette Ighilahriz pour que ces pratiques soient publiquement et largement dévoilées.
En 1957, âgée de 20 ans, Louisette Ighilahriz est une combattante du Front de libération nationale (FLN).
Tombée, avec son commando, dans une embuscade tendue par les parachutistes du général Massu, elle est capturée et emmenée, grièvement blessée, au quartier général. Là, elle est torturée, sans relâche, trois mois durant.
Dans son récit, Louisette précise comment Massu, ou bien Bigeard, quand ils venaient la voir, l'insultaient et l'humiliaient avant de donner l'ordre de la torturer.
« Massu était brutal, infect. Bigeard n’était pas mieux ».
Louisette a souvent hurlé à Bigeard : « Vous n’êtes pas un homme si vous ne m’achevez pas ».
Il lui répondait : « Pas encore, pas encore ! ».
Elle ne doit sa survie qu'à un médecin militaire qui la découvre fin décembre 1957 et la fait transporter dans un hôpital où elle échappe à ses tortionnaires.
A la suite de ces révélations, Massu reconnaît que « la torture avait été généralisée en Algérie » et « institutionnalisée avec la création du Centre de coordination interarmées (CCI) et des Dispositifs opérationnels de protection (DOP) ». Tout en affirmant n'y avoir « jamais été directement mêlé ».
Même ligne de défense de Bigeard, pour qui la torture a été un « mal nécessaire » mais qui dément l'avoir pratiquée lui-même.
A l'annonce de la mort de son tortionnaire, Louisette Ighilahriz, a déclaré :
« Chez nous, le nom de Marcel Bigeard est synonyme de mort et de torture. Il aurait pu libérer sa conscience avant de mourir.
J'en suis profondément déçue, malade ».

Le second article sur le site spécifique créé par la LDH : suivre le lien ci dessous

http://nonabigeardauxinvalides.net/



NON À UN HOMMAGE OFFICIEL AU GÉNÉRAL BIGEARD NON À UN HOMMAGE OFFICIEL AU GÉNÉRAL BIGEARD



Des individus mal intentionnés, visiblement organisés et manifestement nostalgiques du temps des colonies et de l’Algérie française, tentent de discréditer notre démarche en envoyant de fausses signatures, dont certaines revêtent un caractère raciste.
Disposant de leur adresse IP, nous nous réservons la possibilité de les poursuivre.
Merci de nous signaler toute signature "suspecte" qui aurait échappé à notre attention.

De son vivant, le général Bigeard a toujours bénéficié de l’admiration des forces politiques les plus réactionnaires et de leur soutien actif. Et voici qu’une année après sa mort, il est de nouveau utilisé pour une manœuvre politicienne, orchestrée par le ministre de la Défense, dont le passé d’extrême droite est connu : le transfert aux Invalides de ses cendres.
Cette initiative est doublement pernicieuse.
D’une part, il y a une certaine indécence à mettre Bigeard au rang d’autres grands militaires qui y reposent, parfois depuis des siècles. On peut avoir des analyses critiques sur tel ou tel d’entre eux, mais beaucoup mirent leur génie au service de la défense du territoire français.
D’autre part, et surtout, une telle initiative serait une insulte à divers peuples qui acquirent au prix fort, naguère, leur indépendance. Ces pays sont libres depuis des décennies, ils ont le plus souvent des relations cordiales avec le nôtre. A-t-on pensé un instant quel signal le gouvernement français s’apprête à leur envoyer ? Est-ce du mépris à l’état pur ou de l’inconscience ?
On nous présente cet officier comme un héros des temps modernes, un modèle d’abnégation et de courage. Or, il a été un acteur de premier plan des guerres coloniales, un « baroudeur » sans principes, utilisant des méthodes souvent ignobles. En Indochine et en Algérie, il a laissé aux peuples, aux patriotes qu’il a combattus, aux prisonniers qu’il a « interrogés », de douloureux souvenirs. Aujourd’hui encore, dans bien des familles vietnamiennes et algériennes, qui pleurent toujours leurs morts, ou dont certains membres portent encore dans leur chair les plaies du passé, le nom de Bigeard sonne comme synonyme des pratiques les plus détestables de l’armée française.
Nous n’acceptons pas que la notion d’héroïsme soit liée à l’histoire de cet homme. Lors des guerres coloniales conduites par la France, les vrais héros étaient ceux qui, dans les pays colonisés, luttaient pour la liberté et l’indépendance de leurs peuples, ceux qui, en métropole, ont eu la lucidité de dénoncer ces conflits, si manifestement contraires au droit international, au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et à l’intérêt même de la nation française.
L’objectif aurait été de réveiller les guerres mémorielles que les manipulateurs à l’origine de cette initiative ne s’y seraient pas pris autrement.
Nous exigeons que le gouvernement français renonce à cette initiative historiquement infondée, politiquement dangereuse et humainement scandaleuse.
Premiers signataires :
Salah AMOKRANE (Militant associatif),Mouloud AOUNIT (Président d’honneur du mrap),Raymond AUBRAC,Josette AUDIN,Sami BOUMENDJEL,Patrick CHAMOISEAU (Écrivain),Didier DEANINCKX (Écrivain),François GÈZE (Éditeur),Pierre LAURENT (Secrétaire national du pcf),Anicet LE PORS (Ancien ministre),Alban LIECHTI (Soldat du refus),Noël MAMÈRE (Député europe Écologie les verts),Rosa MOUSSAOUI (Journaliste),Francois NADIRAS (Militant ldh, toulon),André NOUSCHI (Historien, professeur honoraire de l’université),André ROCH (Officier d’active en retraite),Alain RUSCIO (Historien),Pierre TARTAKOWSKY (Président de la ldh),Sylvie THÉNAULT (Historienne),Raphaël VAHÉ (Président de l’arac),Françoise VERGÈS (Politologue)

Pour tout contact : ✉contact@nonabigeardauxinvalides.net

Pour signer la pétition suivre ce lien:  http://nonabigeardauxinvalides.net/

Sur le prochain article vous pourrez lire que le Denaisis n'est pas à l'abri de ce genre de dérappage même en négatif.

Bien le bonjour chez-vous!

T.T.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire